Equilibre sur le marché de la monnaie
Les grandeurs réelles se trouvent déterminées par le jeu des deux marchés précédents (bloc « réel ») : le marché du travail fixe le taux de salaire réel d’équilibre, le niveau d’emploi et, étant donné les condition techniques de production, le niveau de produit global ; le marché du capital de prêt fixe le taux d’intérêt réel d’équilibre, le montant de capital échangé et donc la répartition de la production globale entre production de biens d’investissement et production de biens de consommation.
En fait puisque la variable Q (niveau de production nette en termes réels), en tant que telle, n’apparaît pas dans notre modèle, on est obligé d’admettre que Q = QO (loi de Say*). On admet par ailleurs que la vitesse de circulation de la monnaie est constante (v = ‾v) on a donc :
MD = 1 ∕v.P.QO
L’offre de monnaie, elle, est considérée comme exogène et sous le contrôle exclusif des autorités monétaires.
Finalement, l’équilibre sur le marche de la monnaie résulte de la confrontation entre la demande de monnaie et l’offre (exogène) de monnaie, soit :
‾MO = MD = 1 ∕v P.QO
On en déduit que : P = MO× v ∕ QO.
On confirme que la seule variable endogène dont le niveau est déterminé par le marché de la monnaie est le niveau général des prix, P.
L’équilibre classique que nous venons de décrire est un « optimum » au sens de Pareto* : à chaque équilibre de marché, l’ensemble des agents est satisfait, que chaque agent particulier soit ou non en situation de transactant. Il n’est par conséquent pas possible d’améliorer la situation de qui que ce soit, sans pénaliser au moins un autre agent.
Evidemment cette propriété nourrit clairement l’intuition que la politique économique est inutile : si le fonctionnement spontané de l’économie capitaliste, conçue comme économie de marchés, est harmonieux, pourquoi s’embarrasser de déterminer et d’appliquer des politiques économiques ? Il suffit de laisser faire librement les