Erving Goffman
1. La présentation de soi
Erving Goffman
Erving Goffman, né en 1922 au Canada, suit des études de sociologie à Chicago, où il approfondit notamment l’œuvre de Mead, Freud, Weber, Durkheim et Simmel. Il soutient sa thèse en 1953 : « Mode de communication au sein d’une communauté îlienne », après une observation participante d’un an aux îles de Shetland sur les formes de sociabilité entre les habitants. Il enseignera puis se consacrera à la recherche jusqu’à sa mort en 1982.
La communication est le thème constant des travaux d’Erving Goffman. Il analyse les interactions sociales, les conversations, les rites de politesse, tout ce qui fait la trame des relations quotidiennes.
L’interaction est perçue comme un système qui possède des normes et des mécanismes de régulation.
C’est par ce système que se fonde la culture.
« La présentation de soi » (1956) est le premier ouvrage d’Erving Goffman. Il assimile le monde à la scène d’un théâtre où les individus sont des « acteurs » qui tiennent des rôles et les relations sociales des « représentations » soumises à des règles précises. Nous verrons quelles sont ces règles indispensables à l’individu pour créer une « impression de réalité » chez l’autre.
Le monde est un théâtre …
Les faits que nous nous préparons à définir représentent les contraintes interactionnelles qui pèsent sur l’acteur et transforment ses activités en représentations. En définissant les différents termes empruntés au vocabulaire dramaturgique, nous essaierons d’extraire quelques concepts de « La mise en scène de la vie quotidienne » …
Les représentations
Dressons les différents facteurs qui conditionnent le bon fonctionnement de la représentation.
D’abord, on mesure la conviction de l’acteur, ou plutôt la foi qu’il a en son rôle et en l’impression qu’il donne aux autres. Pour çà il doit avoir foi dans sa propre impression de réalité. La réalisation dramatique est précédée d’une rapide