Esclava ge en grece
Conformément à la tradition historiographique moderne, cet article ne traite que des esclaves-marchandises (forme qualifiée de chattel-slavery par les auteurs anglo-saxons) — non des groupes dépendants comme les Pénestes thessaliens, les Hilotes spartiates ou encore les Clarotes crétois aux statuts complexes, plus proches du servage médiéval. L’esclave-marchandise, lui, est un individu privé de liberté et soumis à un propriétaire qui peut l’acheter, le vendre ou le louer, comme un bien.
L'étude de l'esclavage en Grèce antique pose des problèmes méthodologiques non négligeables. La documentation est disparate et très fragmentaire, concentrée sur la cité d'Athènes. Aucun traité ne porte spécifiquement sur le sujet. Les plaidoyers judiciaires du ive siècle av. J.-C. ne s'intéressent à l'esclave qu'en tant que source de revenus. La comédie et la tragédie mettent en scène des stéréotypes. Il est difficile de distinguer avec certitude un esclave d'un artisan dans la production iconographique ou parmi des stèles. Même la terminologie est souvent vague.La présence d'esclaves (do-e-ro) est attestée dans la civilisation mycénienne. D'après les tablettes de Pylos, on peut identifier avec certitude 140 do-e-ro. On peut distinguer deux catégories juridiques : les « simples » esclaves et les « esclaves du dieu » (te-o-jo do-e-ro), le dieu étant probablement Poséidon. Ces derniers sont toujours mentionnés par leur nom et possèdent de la terre ; la loi les traite plutôt comme des affranchis. La nature de leur sujétion au dieu et son origine (consécration personnelle ? affranchissement sacré ?) sont mal connues13. Pour ce qui est des autres, certains d'entre eux, comme le prouve leur nom (un ethnique