ESPAGNOL
Je suis si triste et si las aujourd’hui…
Je plonge dans tes poèmes pour être plus près de toi
Mais ta souffrance souvent me transperce
Alors je me dis que ce n’est pas tant ta mort qui me fait mal,
Puisque tu l’as voulu, ainsi soit-il…
Ton mal de vivre, cette incapacité d’accéder au bonheur,
Me bouleverse, et je cherche désespérément les causes
De cette souffrance pour pouvoir comprendre pourquoi…
J’imagine un passé que toi seule connaît, devine des coupables
A haïr… ne me laissant encore plus amère.
Je voudrais me souvenir des jours heureux,
Et sublimer ma peine.
Heureusement qu’on s’est dit toutes ces choses,
Heureusement que tu m’as ouvert ton cœur,
Et si je le disais en une prose
Moi aussi je regrette ce bonheur
Que nous n’avons pas vécu…
La vie ne t’a pas laissé le choix
Et je ne t’en ai jamais voulu
Car je savais que tu portais cette croix
Je me suis construite d’après une partie de toi,
Celle que j’aimais… maintenant tu fais
Partie de moi… et j’y ajouterai ma force,
Pour vivre ce que tu n’as pu.
L’enterrement
Qu’est-ce qu’on fait là ?!
Pourtant on n’aime pas trop ces endroits toi et moi ! ! !
Enveloppée dans ton étole
Je serre fort mon maigre butin dans les bras
pour qu’il s’imprègne de moi, qu’il me protège du froid.
Des gens sont là, je les vois à peine,
Pourquoi sont-ils là,
Puisque tu n’y es pas ?
Allez, courage ma fille,
Tiens toi droite, lève la tête,
Serre les dents, et protège-la, pour une fois !
Je me tiens tout près de toi,
Marquant mon territoire,
Les autres sont à quelques mètres
D’une frontière invisible,
Bien, ils ont compris.
Je reconnais vaguement Florence
Et véronique qui me disent qu’on se
Connaissait quand j’étais petite :
Je ne savais pas que j’avais perdu la mémoire…
Une femme que je ne connais pas
Lit d’une voie atone un passage biblique
Qui m’agace. Les gens répètent le
Notre-père.
J’entends la