Essai critique
L’Imaginaire de l’Homme :
D’après Fernand Ouellette, dans son texte Divagation sur l’essai, celui-ci est un genre littéraire qui tourne beaucoup autour de l’homme, de son délire et de son imagination. C’est de l’errance pure. Je crois que pour lui le jeu de la forme et du mouvement est un point important dans l’écrit. Il compare l’écrivain à un prédateur en quête d’une proie : « L’essayiste s’attache aux traces de la fulgurance, comme un félin se concentre sur une forme mobile.(1) » Ces paroles me rappellent mon enfance à la campagne. C’est le printemps, l’herbe des champs est verte et haute. Je pénètre dans cette jungle sans un bruit afin de ne pas être entendue. Je bouge doucement et furtivement en suivant le mouvement du vent qui chatouille cette verdure folle. Je suis un tigre, un fauve, en quête d’un trésor. J’épie le chasseur sans être aperçue, je ne suis qu’un courant d’air. Je fais parti de ce prédateur, je suis son ombre ou plutôt un simple clair-obscur.
Ca me rappelle tout à coup la luminosité des toiles de Van Gogh. Celle-ci, cependant, n’est pas apparue tout de suite dans l’oeuvre de ce grand homme. Curieusement, ses premières peintures étaient plutôt sombres. Elles reflétaient souvent ses états d’âmes et de courtes périodes de son existence. Ce n’est qu’au contact avec les impressionnistes et les peintres japonais que Van Gogh commence à
1. Ouellette, Fernand, « Divagation sur l’essai » (extrait), 1972, Les Presses de l’Université Laval, page 10.
mettre de la vivacité dans ses toiles. Ce qui m’intéresse le plus chez cet artiste, sont ses autoportraits. Ceux-ci lui permettent