Essai
· Verlaine ne sait pas pourquoi il n’en veut pas à Rimbaud : Mon amour le couve au ras des flots. · Avez-vous déjà rencontré le thème de l’oiseau poète dans d’autres oeuvres ? Le thème de l’ « Oiseau-poète » est très fréquent au XIXe siècle, on retrouvera notamment l’albatros chez
Baudelaire. Leconte de Lisle, Musset et Mallarmé ont aussi exploité ce thème.
· La mouette est ici clairement une métaphore pour le poète Verlaine
· Pourriez-vous rapprocher ce poème qui parle de voyages sur l’eau avec la biographie de
Verlaine ? Il veut garder le souvenir de ces escapades maritimes qu’il a faites avec Rimbaud, ces voyages entre France et Angleterre comme un souvenir cher : Mouette à l’essor mélancolique. · À tous les vents du ciel balancée, : nous retrouvons le thème littéraire romantique très fréquent du XIXe siècle, à savoir les difficultés de l’existence. La pensée du poète, balancée par les vents n’arrive pas à se fixer.
· Verlaine renforce l’analogie entre mouette et poète en supprimant tout déterminant devant
Mouette à l’essor mélancolique.
· C’est par ivresse de soleil et de liberté que Verlaine suit Rimbaud en Angleterre pour échapper à l’obsession du temps qui passe
· À l’oiseau, on associe une sensation auditive agressive, le cri, atténué par l’adverbe
« tristement » : Parfois si tristement elle crie. Ce cri ici n’évoque pas la douleur mais s’identifie plutôt à une plainte, un appel au secours.
· La mouette peut annoncer aux marins ou aux naufragés l’approche du rivage : Qu’elle alarme au loin le pilote,.
· Verlaine est intimement convaincu de la supériorité du poète (en relation avec le poète
Voyant), dont la conscience est liée à un univers aérien et céleste. Mais spiritualité et matérialité, tout comme ciel et terre, s’opposent. Or la mouette quitte son univers céleste pour plonger dans un univers qui n’est pas le sien, la mer, et en ressort meurtrie : Et plonge,
et