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Ce jugement d'Hérodote dont on sait qu'il était cher à Raymond Aron semble à première vue relever de l'évidence.
Toutefois, si un tel constat procède incontestablement d'une intention louable – faire de la guerre l'exception honteuse, de la paix la norme à défendre –, il n'est pas sûr qu'il soit possible d'en rester là. Si la maxime d'Hérodote ne faisait qu'énoncer une lapalissade, comment expliquer alors empiriquement l'incessante existence de conflits à travers le monde ?
Une chose est de condamner la guerre, une autre est de chercher à en comprendre les racines.
Cette étude montre que prendre en compte la réalité de la guerre ne conduit pas à considérer celle-ci comme une donnée irrémédiable ; c'est au contraire le seul moyen de l'encadrer et de limiter au mieux ses conséquences les plus dramatiques.
I. La guerre comme mal absolu
A) Le Léviathan ou la nécessité d'échapper à la guerre de tous contre tous (Hobbes)
B) La guerre désespère de l'humain (Gusdorf)
C) La guerre doit être bannie par la raison pratique (Kant)
II. La guerre comme nécessité inéluctable
A) La guerre, expression culturelle d'une violence humaine naturelle (Freud, Céline)
B) La guerre comme condition d'existence d'une nation (Que les princes doivent toujours se préparer à la guerre) (Machiavel, Thucydide, Frédéric Gros)
C) La guerre extérieure comme condition d'une paix intérieure (la guerre comme ciment patriotique) (Machiavel)
III. La guerre comme moyen ultime d'atteindre la paix
A) Dangers du réalisme, risques de l'idéalisme
B) L'ultime recours : la guerre comme moyen de rétablir la paix
C) Vers la fin de la guerre ? La construction d'une société internationale (Kant)