Ce texte ; conscience, mémoire, futur est un passage extrait de L’énergie spirituelle de Henri Bergson, publié en 1919. Henri Bergson, brillant philosophe français du XIX siècle, s’oppose au matérialisme scientifique et philosophique de son temps et tente de rétablir les droits de la conscience et de la vie spirituelle. Dans son œuvre L’énergie spirituelle, Bergson traite de la mémoire et défend l’idée que la conscience est à la fois mémoire et anticipation. Le problème posé est de savoir qu’elle est l’essence de la conscience ? D’abord nous analyserons les relations conscience/mémoire, puis conscience/ anticipation pour enfin montrer que la conscience est le présent, et relie le passé au futur. L’enjeu ne serait donc-t-il pas de connaitre les liaisons qui associent conscience, mémoire et avenir ?

Comme l’amorce explicitement Bergson, la conscience est difficile à caractériser. Cependant nous pouvons au moins la percevoir comme le rapport particulier que l’homme a au monde, envisagé dans ce texte dans sa dimension temporelle, en rapport avec le passé (mémoire). Dès le début du paragraphe, le philosophe pose une question rhétorique permettant au lecteur de s’interroger sur le sujet à venir : la conscience. Etymologiquement, conscience vient du latin Cum, signifiant avec, et scienta ; sciences, savoir. C’est donc la connaissance plus ou moins clair que le sujet a de ses pensées, de ses actes, et du monde extérieur. Selon Bergson, il ne peut y avoir de conscience sans mémoire, elle lui est essentielle (sans quoi on parle d’inconscience). Par mémoire, il faut entendre un principe de conservation du passé : le passé, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas ce qui passe ou ce qui disparaît, mais au contraire ce qui se conserve. C’est pourquoi Bergson est amené à introduire la dimension de la mémoire dans la conscience Il faut donc que quelque chose se passe, ait été, se conserve, et se cumul. Toutefois, même si la mémoire est minime, ou