Est-ce illusoire de chercher à être heureux ?
Du fait du mot « illusoire » dans la question, le thème porte plus sur la quête du bonheur plutôt que le bonheur en lui-même.
Il y a aussi un rapport à la temporalité, parce que projeté dans l’avenir et donc illusoire puisque le bonheur se vit au présent.
Double interrogation car deux dimensions de l’illusion du bonheur :
-Est-ce que l’on ne se trompe pas quand on croit trouver le bonheur, en prenant de l’héroïne par ex, donc une illusion du bonheur.
-Est-ce que le fait de chercher le bonheur ne nous détourne pas du bonheur, tout simplement par une illusion de la quête.

1 ère partie (l’eudémonisme épicurien) :
On peut démarrer la dissertation en partant d’une position eudémonique, philosophie qui consiste à faire de la quête du bonheur le sens de la vie. Une recherche du bonheur qui ne serait à priori pas illusoire puisque le bonheur est bien la finalité.
Le bonheur est particulier à chacun et passe par le fait d’avoir de l’argent, de l’amour, de la gloire, du plaisir, etc mais force est de constater que cet « essaim » d’objetss qui nous satisfont lorsqu’on les obtient, ne suffisent pas en eux-mêmes à apporter ce bonheur que l’on en attendait.
Objection que Socrate fait à Menon qui lui explique un « essaim » de choses qui font la vertu,
C’est Epicure dans sa lettre à Ménécée, qui cherche à savoir ce qui produit « réellement » le bonheur. Pour lui, c’est une entreprise de désillusion et cette entreprise passe nécessairement par une connaissance de la réalité et c’est la physique qui nous l’apporte.
Donc l’éthique qui a pour fin le bonheur suppose la physique qui expose ce qui est réellement. Dans la lettre à Hérodote, il dit que la condition de la sérénité, l’ataraxie, c’est la connaissance. Il dit que le bonheur est ce qui comble le manque. Tant que nous recherchons à être heureux, c’est que nous ne le sommes pas complètement. Ce qui démontre que cette recherche commune des hommes à être heureux est