Est-ce que dans le livre stupeurs et tremblements il y a présence d'une dérision de la culture nippone?
Le personnage principal du roman, Amélie, travaille pour une grande entreprise japonaise, Yumimoto, qu'on peut qualifier de double, et donc contradictoire. En effet, deux hiérarchies différentes y sont visibles. D'abord, celle du capitalisme international où l'entreprise s'est taillé une place de choix. Cette facette positive fait rayonner l'entreprise, comme le démontre l'hyperbole « Yumimoto était l'une des plus grandes compagnies de l'univers. [1]» Des mots et expressions comme « innombrables », « immenses » ou « hordes de gens [2]» créent également un champ lexical de la grandeur et de la profusion qui rend admiratif et a pour effet d'impressionner le lecteur. En même temps, une seconde facette de l'entreprise est rendue manifeste par l'auteure, celle relevant de la culture japonaise et de sa structure hiérarchique rigide. Il n'est certainement pas anodin que le livre débute par une phrase aux propositions relatives s'enchaînant les unes