Est-il absurde de désirer l'impossible ?
La question de l'absurde, du désir, et de l'impossible est un thème particulièrement remanié au fil des siècles, tant par Freud, que par Hegel, et d'autres philosophes. Ces trois termes sont relativement liés, mais il est difficile de leur associer une définition précise, et ainsi de se fixer une limite à leur étude. Ainsi, la relation entre ces derniers reste l'objet de débat, aussi bien au XVème siècle, qu'au XXIème siècle. Ici, la question liant ces termes est : « Est-il absurde de désirer l'impossible ? ». Interprétons ainsi ce sujet pour en définir les limites de l'étude. Le terme « absurde » évoque un caractère risible, qui tend vers le ridicule. Ainsi, est-il ridicule de désirer l'impossible ? Distinguons alors le paradoxe qui existe entre le ridicule et le désir. En effet, le désir étant le moteur de la vie du sujet, peut-on réellement parler de désir risible, absurde. Le terme d' « impossible », quant à lui, est vague. L'impossible peut-il réellement être défini, et ce que l'on prend pour l'impossible aujourd'hui le sera t-il toujours demain ? Ainsi, reformulons le sujet de cette manière : Est-il risible de désirer ce qu'il nous est impossible d'atteindre ? Dans un premier temps, on étudiera le degré auquel il est absurde de désirer l'impossible, pour montrer ensuite qu'à un autre degré, il est parfois logique de désirer l'impossible. Enfin, nous répondrons à la question en comparant ces deux hypothèses.
D'après Hegel (XIXème), le désir est strictement lié au manque éprouvé par le sujet. Ce dernier désir ce qu'il ne possède pas déjà. Ainsi, le désir fut, et est encore aujourd'hui le moteur d'une majorité des actions de l'individu, de la communauté. Prenons l'exemple de la révolution française. Le manque de liberté conduit les hommes à désirer cette dernière, dont ils ne peuvent jouir. C'est ainsi que le désir se transforme en volonté (la volonté étant la réflexion aux moyens à mettre en œuvre pour