C’est parce que le mal existe que les lois sont nécessaires. Il faut fixer des règles communes, car il existera toujours des individus menaçant la vie des autres ou l’équilibre de la société. Toutefois, certaines lois ne nous paraissent pas toujours justes et il peut donc sembler naturel de les transgresser.
Il est légitime de se demander s’il est juste ou injuste de désobéir à la loi.
L'enjeu du débat est donc la possibilité de trouver un critère de jugement possédant l'objectivité du bien commun et la légitimité absolue que revêt à nos yeux notre conscience.

Tout d’abord, obéir aux lois est un devoir pour chaque citoyen car elle nous permet de mieux vivre en société sans nuire à autrui, en organisant la vie en commun. En effet, la violence de l’Etat fait naître le besoin de règles qui fixent des limites aux caprices de chacun et ouvre la voie à une coexistence pacifique au sein de la communauté humaine.

Ensuite, notre esprit d’humain peut se montrer critique et désaprouver certaines lois . Nous avons un système qui donne le pouvoir aux citoyens mais prend en compte la seule volonté du gouvernement. Cependant, ce n’est pas parce que le gouvernement a décidé que telle décision est vraie ou logique qu’elle l’est. C’est ainsi que Socrate a été condamné à mort alors qu’il était innocent, à cause de la décision prise par la majorité des juges. Le citoyen est donc parfois contraint à désobéir à cette décision en dépit de sa conscience citoyenne, mais dans l’unique but de faire valoir ce qui lui semble un droit pour l’ensemble de la communauté.

Concluons que comme expression du bien commun, on ne peut désobéir au nom d'intérêts particuliers et égoïstes. Mais que c'est un devoir, et il est donc juste, que de s'opposer à une loi qui ne défendrait pas l'intérêt général ou serait contraire à la