Est-il naïf d’être pacifiste? philosophes friedrich nietzsche et karl otto apel
Philosophes Friedrich Nietzsche et Karl Otto Apel
Est-il naïf d’être pacifiste? D’abord, on doit comprendre la vraie nature de l’être humain. Certains disent que l’homme a un penchant naturel pour l’agression et que la morale chrétienne affaiblit l’humain et lui fait ressentir de la culpabilité au lieu de respecter sa nature créatrice. Par contre, d’autres croient que la discussion permet de s’entendre et d’éviter la guerre. Donc, faut-il laisser agir la nature humaine sans restriction ou plutôt prendre le temps de discuter avec les autres pour trouver des solutions aux conflits sans recourir à la violence? Nous examinerons cette question en respectant la liberté d’expression des individus tout en évitant le relativisme absolu. Pour y arriver, nous interrogerons les philosophies de Friedrich Nietzsche, Karl Otto Apel, Emmanuel Kant, Jean-Jacques Rousseau et John Stuart Mill.
D’une part, on croit que la morale peut brimer l’élan naturel d’affirmation et de domination de l’être humain. Effectivement, selon le philosophe immoraliste Friedrich Nietzsche, le christianisme cherche à domestiquer la bête humaine. La morale judéo-chrétienne est considérée comme la morale des faibles, car le bon désigne les pauvres, les non violents, la soumission et la paix. Les prêtres n’encouragent pas la vengeance, mais plutôt le pardon et la tolérance. Nietzsche rejette cette morale chrétienne qu’il juge contre-nature, parce qu’elle affaiblit l’homme en ne respectant pas la vraie nature de l’humain. Ainsi, elle condamne sa créativité, sa sensualité, ses passions et provoque la culpabilité. Les prêtres cherchent à dominer en convainquant les individus qu’ils ont des péchés à se faire pardonner, qu’ils sont coupables d’avoir des sensations naturelles et des idées. Enfin, Nietzsche croit que les valeurs religieuses ne favorisent pas le développement de l’homme qui doit se soumettre, ressentir de la culpabilité et refouler sa créativité. Bref, l’immoraliste