Est il sage de satisfaire tous ses désirs ?
Au fondement du désir il y a une absence ou un manque et de ce fait le désir peut être défini comme l'aspiration à la possession d'un objet que l'on a pas ou que l'on a plus. Comme en grec (eros) ou en latin (cupido), le désir s'entend alors de deux manières : soit il s'agit du désir amoureux, qui est indissociable de la pulsion sexuelle du corps, soit il s'agit du désir d'un objet quelconque, qui vaut pour toute forme de souhait ou d'envie et est lié à la passion et à la psyché. Le désir anime notre vie et la complique, il engendre nos passions et se heurte à la morale. Il produit nos illusions et notre idéal, démentis par le réel, il nous rend terriblement subjectifs et égoïstes face à une raison objective. Il est la cause de la plupart de nos actes et de nos rêves, et peut nous faire croire que le monde entier n'a que pour fin de satisfaire nos désirs. Comment vivre son désir sans en devenir l'esclave ? Nous verrons tout d'abord que le désir dirige notre vie, puis nous démontrerons que le désir peut être source de désastre et pour finir nous montrerons que nous pouvons maîtriser nos désirs.
Le désir anime l'essentiel d'une vie humaine, désirs amoureux, de conquête, de gloire... conscient ou inconscient il font qu'une vie vaut la peine d'être vécue. Sans désirs, nous perdons le goût de vivre, nous sommes condamnés à l'ennui ou à la mort. Or il faut souligner que seul l'Homme désire, car Dieux parce qu'il est parfait, ne manque de rien et ne saurait désirer. Quant à l'animal, il éprouve des besoin comme se nourrir, dormir, se reproduire... il dépend du corps seul et trouve satisfaction dans un acte ou un objet précis, qui lui est vital. Le désir est donc le propre de l'Homme comme le disait Bachelard « L'homme est un être non de besoin mais de désir ». Le désir est étroitement lié avec l'imagination, c'est pourquoi il est insatiable car il est toujours projeté au-delà de l'objet désiré. Lorsqu'un homme désire