Esthétique et science de l'art
7 Le mot, correspondant étymologiquement au terme « Fülle » qu’emploie Panofsky, est à prendre ici a (...)
8 Je me réfère ici, comme aussi en partie dans la suite, à un travail de mon ami Edgar Wind, qu’on e (...)
4On a coutume de parler, en considérant les œuvres d’art, de « problèmes artistiques », dont on croit pouvoir admettre que l’œuvre constitue la « solution ». De tels problèmes (par exemple « tendance longitudinale et tendance centralisatrice », « colonne et mur », « figure individuelle et construction d’ensemble ») se présentent toujours sous la forme d’une opposition, entre les pôles de laquelle l’œuvre d’art crée d’une manière ou d’une autre une balance. C’est précisément dans la nature particulière de cette balance que réside la spécificité artistique d’une œuvre particulière ou d’un groupe particulier d’œuvres d’art, par où l’œuvre se forge « son » monde, fondamentalement indépendant de la réalité empirique. Or tous ces problèmes artistiques (et c’est justement la raison pour laquelle ils ne peuvent être formulés que sous forme d’antithèses) sont implicitement inclus ou contenus dans un seul grand problème originel qui présente lui aussi la forme d’une antithèse et qui, dans la mesure où il découle nécessairement des conditions de la création artistique comme telle, est posé a priori. Ce problème ne se laisse peut-être pas mieux circonscrire que par les termes de « plénitude7 » et de « forme8 ».
9 Qui ne concerne donc pas l’ousia de deux principes ou substances opposés, mais le methodos de leur