Estuaire
Gamblin A., La France dans ses régions, SEDES, 2 tomes, 1994.
Guilcher A., Précis d’hydrologie marine et continentale, Masson, 1979, 344 p.
Bavoux J.-J., Les littoraux français, Armand Colin, 1997, 268 p.
Fabriès-Verfaillie M., Jouve A., Stragiotti P., La France des villes, Le temps des métropoles, Bréal, 1994, 320 p.
INTRODUCTION
L’expression «les trois estuaires» désigne les estuaires français de la Seine, de la Loire et de la Gironde, cette dernière étant l’exutoire de la Garonne et de la Dordogne. Ces estuaires ouvrent donc tous trois sur la façade littorale ouest de la France, sur l’Atlantique ou la Manche. Ce sont des points forts de l’espace français, puiqu’’ils localisent quatre des six plus grands ports nationaux, les plus grandes agglomérations de l’Ouest français et ses trois plus grandes concentrations industrielles. C’est dire leur importance dans la géographie du pays, rang qu’il conviendrait d’expliquer.
On appelle ordinairement «estuaire» «la partie terminale d’un organisme fluvial où la marée et les courants se font sentir» (Guilcher). La limite vers l’intérieur en est par conséquent le point extrême atteint par la marée : Poses pour la Seine, Castets pour la Garonne, Pessac pour la Dordogne, Oudon pour la Loire. Ces limites vont donc au-delà des agglomérations de Bordeaux, Nantes et Rouen. Ces embouchures («Partie du fleuve qui débouche dans la mer», Dictionnaire, R. Brunet) évasées sont par excellence le lieu où se côtoient navigations fluviale et maritime, mais le terme amont des estuaires dépasse le point de rupture de charge entre les deux trafics. L’estuaire relève du domaine fluvio-marin.
Quelle est la place des trois estuaires dans l’espace français ?
Qu’est ce qui fait l’unité de ces estuaires, mais aussi leurs différences ?
L’étude de ces trois estuaires invite à mettre en valeur leur unité : ce sont autant de point d’ancrage de grands ports qui tirent parti d’une situation exceptionnelle en s’adaptant aux