Etat nouveau
L'avènement de l'Estado Novo est la conséquence d'une contre-révolution menée par des généraux portugais, en 1926.
Estado Novo est le terme officiel désignant la nouvelle doctrine gouvernementale installée consécutivement au plébiscite national, voté en 1934. Cette doctrine est élaborée pour rompre avec l'état de non gouvernabilité consécutif au renversement de la monarchie et l'instauration de la première république portugaise ; le vide politique et institutionnel qui s'était installé conduit le Portugal à une situation sociale et financière critique.
L'Estado Novo vient reposer sur des piliers traditionnels (concordat avec l'Église catholique romaine, armée, branches corporatives) et sur l'Union nationale, le parti unique instauré en 1930. Toutefois, les élections sont conduites sur la base d'un suffrage partiel. Les grèves sont déclarées illégales. Les syndicats ouvriers et patronaux passent sous contrôle de l'État.
Le Président de la République occupe un rôle consultatif en matière de politique intérieure mais peut toutefois dissoudre le conseil des ministres et les assemblées. La fonction de Antonio de Oliveira Salazar est dénommée Président du Conseil (des Ministres).
Dans le système institutionnel de l'Estado Novo, le Président du Conseil est comparable à un Premier Ministre doté de pouvoirs élargis aux finances, puis progressivement, à la politique étrangère et de défense. Il présidait donc le Conseil des Ministres sous l'autorité suprême du Président de la République.[réf. souhaitée].
Taillé sur mesure pour et par Antonio de Oliveira Salazar, l'Estado Novo est un régime avec une gouvernance autoritaire. L'opposition politique n'a pas de reconnaissance officielle et le pouvoir exécutif (le conseil des ministres) a toute autorité sur le pouvoir