etat providence
Publié le 10 avril 2011 par Guy-responsable_du_site
Bonjour,
Dans le numéro 165 de la revue « Money Week » est paru, sous la plume de M. Arnaud Lefebvre, un article que je vous recopie ci-dessous. Il m’a paru très intéressant de vous le communiquer.
L’État providence français à bout de souffle
Si la France a traversé 2009 sans trop de dommages par rapport aux autres économies développées – recul du PIB de 2,6 %, contre 4,1 % dans la zone euro –, elle le doit principalement à un acteur : l’État. Grâce aux prestations sociales qu’il a reversées aux ménages, ces derniers ont vu leur revenu disponible progresser en moyenne de 1,5 %. Mais à quel prix ! L’endettement public a atteint des niveaux historiquement élevés, conduisant le gouvernement à entamer une (timide) cure d’austérité.
Jusqu’à présent, les marchés financiers jugent ces efforts nettement insuffisants – en témoigne l’envolée de 43 % en six mois du rendement réclamé par nos créanciers pour placer notre dette à dix ans, qui est passé de 2,56 à 3,71 %. Comme la Grèce, le Portugal, l’Irlande ou encore le Royaume-Uni, l’État français devra donc couper dans les dépenses sociales. Pour Bertrand Lemennicier, professeur d’économie à l’université de Paris II – Panthéon- Assas, le modèle social français n’a plus que trois ans devant lui avant l’implosion.
Nos dépenses sociales coûtent l’équivalent des PIB suédois et polonais réunis
Les comptes 2009 de la protection sociale ont été publiés le mois dernier par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Les dépenses de ce qu’on appelle l’État providence – Sécurité sociale (maladie, invalidité, accidents du travail, vieillesse-survie, famille), emploi, logement, pauvreté-exclusion – ont ainsi atteint 624,5 Mds€, soit… 78 % de la totalité des impôts perçus par l’État. À elles seules, les sommes consacrées à la protection sociale correspondent aux PIB réunis de la Suède et de la Pologne ! La