Etat
Les transferts sociaux sont des interventions publiques dans la répartition des revenus, qui ont pour but de modifier de façon importante l'échelle des revenus. Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques. Ces transferts peuvent être positifs ou négatifs.
Les transferts négatifs représentent soit des impôts, soit des cotisations sociales. Le total des prélèvements obligatoires, auxquels donc on ne peut échapper, s'élève en France à plus de 50 % du revenu national. En ce qui concerne le seul budget social de la Nation, c'est-à-dire en gros la Sécurité Sociale et la part sociale du budget de l'Etat, il est désormais plus élevé que l'ensemble du budget de l'Etat lui-même. Les transferts positifs, qui constituent justement les dépenses de ce "budget social", concernent surtout des prestations sociales (maladie, maternité, décès, retraites, chômage, allocation logement, complément familial...), mais aussi la part sociale des dépenses de l'Etat (action sociale, dépenses de prévention et de protection sanitaire, bourses, etc.).
Ces dépenses augmentent à un rythme rapide et "l'effort social de la Nation" représente désormais plus du tiers du produit intérieur brut. Or, pour l'essentiel, ces dépenses échappent à tout véritable contrôle et à tout système régulateur.
Elles sont associées à six grandes catégories de risques :
- La vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance).
- La santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles).
- La maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d'enfants).
- La perte d'emploi (indemnisation du chômage)