Ethique et bioéthique
I. Introduction :
Dans l’esprit du public ont pris forme deux sentiments contraires : la fascination pour la science qui représente l’espoir d’un bonheur accru et la crainte de son pouvoir. La médecine est avant tout une profession basée sur la relation entre un médecin et son patient, théâtre d’une rencontre entre deux êtres humains qui nécessite une réflexion sur le sens humain de cet échange : ceci fait l’objet de l’éthique médicale. De plus, la médecine s’appuie sur un socle de connaissances scientifiques et techniques qui demandent à être maîtrisées, encadrées : c’est le but de la bioéthique.
II. Éthique : 1. Dissociation morale, déontologie, éthique : La morale, la déontologie et l’éthique sont souvent confondues alors qu’il est indispensable de les dissocier. a. La morale : La morale détermine la valeur normative que se donne un groupe social pour ses conduites. Il s’agit d’un ensemble de valeurs inconsciemment admises par l’ensemble d’une société, elle nous précède et nous structure. Elle repose sur des dogmes, des codes, hérités de la tradition, de l’éducation, de la culture. Le coeur de la morale est d’orienter nos pensées entre deux pôles : le bien et le mal. Par exemple, l’homicide, l’inceste et le vol sont considérés universellement comme de mauvaises actions pour la société occidentale. La morale peut varier selon les peuples, par exemple l’interdit de manger de la chair humaine n’existe pas chez les Amérindiens Tupi, cannibales, qui tuaient et mangeaient leurs prisonniers à l'issue de combats avec les peuples voisins. La morale n’interroge pas, elle ne donne pas lieu à une réflexion. C’est un discours normatif, impératif et affirmatif.
b. Déontologie : La déontologie prescrit les devoirs d’une profession. C’est une morale professionnelle, qui est assimilée à un ensemble de lois auxquelles on doit obéissance, tout manquement étant sanctionné. La déontologie est une