Ethique
- « Responsabilité » : C’est le fait, pour certains actes d’entraîner des conséquences pour leurs auteurs ; c’est aussi le fait d’accepter et de supporter ces conséquences. (Robert) Une éthique de la responsabilité, c’est la solidarité de la personne humaine avec ses actes, c’est le fait qu’elle s’en reconnaisse l’auteur et qui, eu égard à leur intention, en assume le mérite et le démérite. Cela implique conscience et liberté chez l’agent. Et la difficulté s'accroît encore du fait que si peu d'entre nous veulent d'un devoir excluant le bonheur, peu d'entre nous voudraient d'un bonheur exclusivement préoccupé de lui-même, dénué de préoccupation morale pour autrui. Comment concilier devoir et bonheur alors qu'ils paraissent inextricablement mêlés ?* Le problème pourrait s'énoncer comme le fait Ricoeur dans Soi-même comme un autre : « Que faut-il faire pour atteindre la vie bonne avec autrui et pour soi-même ? » Il faut examiner la situation qui pose problème - en appeler à une éthique de responsabilité -, passer notre décision au crible de la loi morale afin d'éviter une aspiration trop individuelle et en revenir à « l'intuition fondamentale de l'éthique », c'est-à-dire à l'esprit du devoir que seul notre discernement peut apprécier. CITATIONS: « L'homme est libre; sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. » Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, 1266-1274.Si l'homme n'est pas doué du libre arbitre, il ne