Ethnologie : diffusionnisme et culturalisme
Yvette Delsaut dans sa présentation de De l’Homme de Linton en 1969 rappelle "qu'il n'est pas d'œuvre qui ne soit œuvre de circonstance, non pour contester, comme on le croit souvent, la prétention de travaux nécessairement situés et datés à valoir tous les temps, mais pour inciter à une lecture à la fois compréhensive et vigilante". Pour résumer toute œuvre est produit de son contexte, ce qui s’applique aussi et surtout aux sciences humaines. Nous verrons donc l’évolution de la discipline anthropologique à travers trois principaux courants que sont l’évolutionnisme, le diffusionnisme et le culturalisme en rétablissant le lien entre ces théories et leurs contextes.
L’une des problématique la plus importante de cette discipline est de définir le sens du mot « culture » puisque celle-ci va s’atteler à étudier les différentes cultures de ce monde. Cette définition sera cruciale dans tout le travail effectué par la suite. Le sens que l’on donnera à ce mot sera révélateur des intentions de l’auteur. Nous étudierons cette problématique à travers trois principaux courants que sont l’évolutionnisme, le diffusionnisme et le culturalisme.
Selon l’évolutionnisme il y aurait un grand courant de l’histoire, linéaire, marqué par le progrès scientifique et technique et ceux qui n’auraient pas « évolués ». Pierre Fougeyrollas affirme en 1980 que de 1848 au lendemain de la première guerre mondiale, les sciences humaines sont resté fidèles à cet évolutionnisme considérant d’un côté les sociétés du modèle capitaliste et de l’autre les sociétés arriérées considérées comme retardataires. Dans cette logique Tylor compare