Ethologie et société
L'amour est une surprise qui nous arrache à l'insipide, l'attachement est un lien qui se tisse au quotidien. B.Cyrulnik
Définitions et théories de l’attachement :
On retrouve l’attachement dans le paradigme des douze besoins selon L’éducation postmoderne de J.P. Pourtois et H. Desmet. Il fait partie des besoins affectifs et peut être défini comme suit : « Il concerne la toute première enfance et le tissage des liens. Il dévoile les racines de l’affectivité. Les tissages de liens commencent dès les premiers mois de la vie. L’enfant distingue déjà le familier de l’étranger. L’attachement est multiple, mais il fait l’objet d’une certaine sélection. Toutes les relations aux personnes de l’entourage sont des relations d’attachement mais il y a une hiérarchie dans les relations avec autrui (p.82) ».
Il existe cependant différentes théories de l’attachement.
Dans la théorie psychanalytique, pour le nourrisson l’attachement consiste en une pulsion qui lui permet de satisfaire ses besoins à travers le sein maternel. L’attachement passe donc par un besoin primaire : la nourriture, qui lui permet d’avoir une relation privilégiée avec sa mère.
Il en va de même pour la théorie de l’étayage de Zazzo qui appuie les origines de l’affectivité sur l’alimentation. Cette dépendance physique va alors entraîner petit à petit une dépendance psychique.
La théorie de Bowlby, quant à elle, puise ses sources dans l’éthologie et plus particulière dans la théorie de l’empreinte de Lorenz. L’enfant serait génétiquement prédisposé à maintenir la proximité avec sa mère, l’attachement serait donc inné et se développerait au cours des premières années de la vie. Il se distingue de la théorie psychanalytique par le fait que, pour Bowlby, l’attachement ne dériverait pas d’un autre besoin (comme celui de s’alimenter) mais serait un besoin spécifique à part entière. Ainsi, si l’enfant n’a pas « réveillé »