ETOILE FLAMBOYANTE
Feu
Le Zend-Avesta (collection des écritures sacrées des Parsis qui en attribuent la rédaction à Zoroastre,
Zarathoustra) dit qu’il y a un feu qui donne la connaissance de l’Avenir, de la Science et de la facilité d’élocution.
Ce même feu a reçu des noms très divers : des anciens l’ont appelé Chaos ; les Perses le feu sacré ; les Parsis l’AtashBehram ; les anciens Germains le feu-Hermès ; les Grecs, l’Éclair de Cybèle, la Torche Flamboyante d’Apollon, la
Flamme sur l’autel de Pan, le Feu inextinguible du Temple de l’Acropole ou du Temple de Vesta, les étincelles des chevelures des Dioscures ou de la tête de la Gorgone, la Flamme du Casque de Pluton, ou de Pallas, le Bâton de Mercure.
C’était aussi, chez les Grecs, le grand Zeus Cataibatès ; chez les Égyptiens Ptah-Ra ; pour les Hébreux le Buisson ardent de Moïse, la Colonne de Feu de l’Exode, la Lampe d’Abraham ; les langues de Feu des Apôtres ; les Vapeurs de l’Oracle de Delphes et de celles de l’antre de Trophonius, le Feu Éternel de l’Abîme sans fond ; les Rose-Croix l’ont dénommé la Lumière Sidérale, Eliphas Lévi, la Lumière
Astrale, les adeptes Hindous l’Akasha, les médecins l’Aura nerveuse, les magnétiseurs le Fluide, l’Électricité.
98
Fondateurs du compagnonnage
Selon la légende, afin de sublimer sa fascination pour la beauté du feu, le philosophe Empédocle d’Akragas
(Agrigente, Sicile) se serait suicidé en se jetant dans le cratère de l’Etna. En signe de respect pour l’élément sacré, il aurait même pris soin d’enlever auparavant ses sandales que seules on retrouva. Cette histoire fonde le Complexe d’Empédocle, diagnostiqué chez ceux qui se détruisent par fascination pour un objet ou un être aimé. Cet état a été décrit par le philosophe Gaston Bachelard dans La
Psychanalyse du Feu :
Pour les alchimistes, le feu secret des Sages est un feu que l’artiste prépare selon l’Art, ou du moins qu’il peut faire préparer par ceux qui ont une parfaite connaissance de la chimie. Ce feu n’est pas actuellement chaud,