Etre libre, est-ce n’obéir à aucune loi ?

On pense en général qu’être libre c’est n’obéir à aucune loi, que pour être totalement libre, il faudrait échapper à toute loi car cela nous permettrai d’exercer notre libre arbitre et de réaliser nos désirs sans que rien ni personne ne nous en empêche. La loi non interdit de rouler comme on le souhaite, nous oblige à respecter le code de la route des règles, des limitations de vitesse, ce qui va à l’encontre de ma liberté de conduire comme je le désir, de rouler rapidement par exemple. Mais la réalité semble plus complexe. En effet, la liberté se définit comme l’absence de contrainte, nous sommes libres lorsque nous décidons par nous-même. Alors que la loi, elle, est perçue comme une règle assurant l’ordre publique, elle représente une contrainte subie qui limite notre liberté, qu’elle prenne la forme de la loi politique ou celle de la loi de la nature à laquelle nous sommes soumis. Cependant il est impossible d’admettre le préjugé initial, car la définition de la liberté comme absence de toute loi pose problème dans la mesure où il est impossible de vivre sans limite et de ne pas se plier aux lois mêmes de la nature. Il semblerait donc que la relation entre liberté et loi ne soit pas simplement un rapport d’exclusion réciproque. Il faut distinguer l’obligation par contrainte et l’obligation morale qui est la liberté du devoir.
On peut alors se demander si la loi est une contrainte ? Est-il déraisonnable de désobéir aux lois ? Comment concilier déterminisme et liberté ?

1) La loi est une contrainte pour la liberté :
Commençons à étudier l’idée selon laquelle la loi est une contrainte pour la liberté. En effet, la loi place une limite qui s’oppose à mes actions personnelles.
La loi politique se présente d’abord comme une interdiction de faire quelque chose : je ne peux pas recevoir et utiliser l’intégralité de mon salaire, je dois payer des impôts. La liberté peut être vue comme un combat contre les