Etude de cas mazamet
L’industrie du délainage à Mazamet et la naissance de la classe ouvrière (fin XIXe-début XXe)
Objectifs : - rappeler les fondements de l’industrialisation ; - comprendre les modalités d’action des ouvriers pour améliorer leurs conditions de vie et de travail ; - observer la formation d’une « conscience de classe ».
Introduction
Au début du XXe siècle, Mazamet était le centre mondial du délainage. Importées d’Amérique du Sud, les peaux de moutons abattus subissaient, à Mazamet et dans les environs, une série d’opérations ayant pour but de séparer la laine du cuir. La laine obtenue est ensuite vendue pour être utilisées dans l’industrie textile, le cuir dans la mégisserie. Les usines jalonnaient rivières et ruisseaux descendant des montagnes, le Toré, l’Arn et surtout l’Arnette, dont la gorge était une véritable rue d’usines occupant de 5 à 100 ouvriers selon la taille de chacune.
Questions
1) D’après la carte ci-dessous, combien d’entreprises de délainage trouve-t-on à Mazamet au début du XXe siècle ? 5
Doc. 1 : Le bassin industriel de Mazamet autour du délainage (début XXe siècle)
2) Quels secteurs industriels ont permis l’essor du délainage à Mazamet (doc. 2-3) ?
L’industrie ferroviaire et l’industrie maritime, l’industrie du transport en général.
Doc. 2 : Balles de laine dans la gare de Mazamet (début XXe siècle)
Doc. 3 : Usine de délainage, Mazamet (début XXe siècle)
Les ouvriers, confrontés à des conditions de vie difficiles et à la hausse des prix, prirent conscience de la nécessité de demander une augmentation salariale au patronat. Devant la réponse intransigeante des patrons, la grève fut votée le 10 janvier 1909. Prévoyant qu’elle risquait de durer longtemps, les ouvriers s’organisèrent pour résister. Chaque jour était décidée en Assemblée générale, la continuation de la grève. Ainsi, le 16 avril 1909, au 96e jour de grève (après plus de 3 mois sans salaires), les ouvriers votent à