Etude de cas occitane
Des champs de lavande de Manosque à la Bourse de Hongkong. Ce raccourci illustre l'incroyable chemin parcouru par L'Occitane en un peu plus de trente ans
Malgré le ralentissement économique, L'Occitane poursuit son chemin tambour battant. Après une hausse de 30 % de son chiffre d'affaires en 2008-2009, elle misait sur une croissance supérieure à 10 % pour l'année passée, grâce à l'ouverture d'une centaine de nouveaux points de vente.
Au total, elle détient plus de 1 300 boutiques dans 85 pays. Si elle fabrique toujours ses produits à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), la France pèse désormais moins de 15 % de son activité. Ses crèmes et onguents (naturels sans revendiquer le label bio), abordables, apparaissent comme une alternative attractive aux produits de luxe. La recette fonctionne dans toutes les régions du monde.
L'internationalisation a sauvé l'entreprise. Fondée en 1976 par Olivier Baussan, L'Occitane commence par vendre soins à la lavande et huiles essentielles sur les marchés provençaux. Vingt ans plus tard, son chiffre d'affaires reste inférieur à 10 millions d'euros. Pis, elle perd alors de l'argent, année après année. Mais en 1996, Reinold Geiger, homme d'affaires autrichien qui a fait fortune dans l'emballage, la rachète. La même année, l'enseigne arrive à New York et conquiert les Américains en pleine «provencemania». Le succès est aussi au rendez-vous en Europe de l'Est, en Amérique du Sud, au Japon, et depuis cinq ans en Chine. Depuis quatre ans, le chiffre d'affaires a doublé.
La réussite a attiré les convoitises. Reinold Geiger reste aujourd'hui actionnaire majoritaire, aux côtés du groupe Clarins, qui conserve une part de 10 %, faute d'avoir pu reprendre la totalité. Menant son développement international sans fléchir, le PDG a résisté aux propositions des grands groupes de cosmétiques, de L'Oréal à Estée Lauder. Questions 1) A l’aide d’informations glanées