Etude de la 3m partie "le banquet" platon
A- De l’éloge d’Eros à l’éloge du voisin (212 c- 215 a).
L’ordonnance du banquet, voulue par le médecin Eryximaque, partisan de la sobriété, est rompue par l’arrivée d’Alcibiade et d’une bande de fêtards, complètement ivres, qui vont porter à son paroxysme l’ivresse communiquée aux convives par el discours de Socrate/Diotime. Alcibiade vient pour couronner Agathon vainqueur des Grandes Dionysies, et se trouve brusquement confronté à Socrate : l’homme de désir, Eros charnel et non spirituel, hésite ainsi entre la beauté physique d’Agathon et la beauté spirituelle de Socrate. Platon joue alors sur la disposition des convives, qu’il faut interpréter symboliquement selon le jeu des correspondances du visible et de l’intelligible. Modification des règles du jeu : on ne prononce plus l’éloge de l’Amour lui-même, mais de son voisin, comme si l’on passait de l’idée même de l’amour à l’individu charnel sur lequel se porte le désir amoureux. Après l’éloge de Diotime, la dialogue se poursuit donc par son déclin. Alcibiade prononcera donc l’éloge de Socrate, qui est précisément assis à sa droit.
B- Le discours d’Alcibiade (215 a-223 a).
Socrate est alors décrit comme une figure de la suite de Dionysos : semblable au flûtiste Marsyas, ou encore au dieu lunaire Silène, son apparence est grossière mais il dissimule en son intérieur des images divines (agalmata). Alcibiade, élève de Socrate, qui hésite entre la carrière politique et la voie philosophique, entre l’amour du dêmos et l’amour de la vérité, veut réduire l’insistance ironie de Socrate et posséder cet être insaisissable. Son entreprise et vaine et, cherchant à séduire Socrate, il ne fait que mieux se rendre compte combien il est inaccessible. Scène étrange de la tentation où l’amant cherche à troquer la chasse contre la possession et du cuivre contre de l’or. Enfin Socrate nous est décrit par son amant ivre comme une sorte d’être surhumain,