Etude de la tresorerie de la sonara
Le quadruplement du prix du baril[1] de pétrole à la fin de 1973 suite au conflit Israélo-arabe a permis aux économies mondiales de valoriser davantage cette matière. Avant cette date, le pétrole bien que déjà produit et consommé profitait surtout aux puissances industrielles d’alors dont l’essor économique en dépendait. Suite à ce premier choc pétrolier de 1973, le paysage monétaire et financier international a changé. En effet, certains pays producteurs (les pays du golfe et l’Algérie en l’occurrence) parviennent à retenir une partie non négligeable de la rente pétrolière. Ceux de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP)[2] inondent le marché financier de pétrodollars et font des placements de leurs surplus financiers à investir, tandis que les pays importateurs de pétrole cumulent des déficits de leurs balances de paiement [3] :
| |1973 |1974 |1975 |1976 |1977 |1978 |
|Surplus financiers à investir des pays de l’OPEP (en milliards de $) |- |52 |29,5 |29,1 |33,5 |11,9 |
|Déficits des balances de paiement des pays importateurs de pétrole (en |22 |77 |76 |62 |82 |88 |
|milliards de $) | | | | | | |
Source: World Financial Markets, Morgan Guaranty Trust Company
Cette situation très favorable aux pays exportateurs de pétrole a amené plusieurs pays à mener des études d’exploration de leurs ressources minières. Les pays africains soucieux de sortir leurs pays des méandres du sous-développement n’étaient pas en reste, attirés qu’ils étaient par les rentes financières que pourraient leur procurer l’exploitation des gisements de pétrole. C’est ainsi qu’avant ce choc pétrolier, l’Afrique sub-saharienne comptait quatre