Etude de l'image, les nymphéas de claude monet.
Les Nymphéas (détail)
● L’impressionnisme: une nouvelle conception du paysage
1. Au premier plan, on voit une partie du tronc d’un saule pleureur et les premières branches qui tombent vers l’eau et forment comme un rideau devant le bassin. Au second plan, se trouvent le bassin et les nymphéas.
2. En regardant ce tableau, on a l’impression d’être sur la berge au-dessus de l’eau : le peintre a choisi une visée en plongée sur le plan d’eau.
3. Cette absence d’horizon crée un espace qui n’est pas régi par la perspective. Pourtant, malgré l’absence de cette ligne, l’observateur a une impression d’éloignement et de profondeur et cela n’est dû qu’à l’emploi des couleurs.
4. Le peintre procède moins par un tracé précis que par une juxtaposition de touches de couleur pour rendre compte des formes et des surfaces.
● Peindre l’instant
5. Le peintre s’attache surtout à représenter les reflets de lumière qui permettent à l’observateur de deviner qu’il s’agit d’un plan d’eau. Ainsi sur un fond rose évoquant la transparence, procède-t-il par touches de couleur bleues dans le bas du tableau pour évoluer vers des traits de couleurs de plus en plus claires vers le haut. Le bas du tableau représente le bassin à l’ombre du saule tandis que le haut représente le bassin sous la lumière du soleil. C’est donc bien la couleur qui crée la perspective.
6. Les formes ne sont jamais nettes et les nymphéas ainsi que les dernières feuilles du saule semblent se fondre dans l’eau. On assiste à une sorte de fusion de l’eau et du végétal : on ne sait plus si les feuilles des nymphéas et du saule se trouvent au-dessus ou au-dessous de l’eau. Dans la plupart des « nymphéas » de Monet, on est face à deux plans qui s’entrecroisent, le plan de l’eau, horizontal, et le plan du paysage (arbre), vertical, face à nous, qui se reflète dans l’eau, et donc renversé. D’où cette impression d’être immergé dans un univers de couleurs, bien éloigné de la