Depuis les années 1990, l’éducation a connu dans notre pays des avancées très importantes. Cette évolution se manifeste tout d’abord dans les programmes officiels, les intentions et les instructions affichées dans les programmes scolaires, les changements envisagés dans les modalités d’évaluation, dans la manière de concevoir les apprentissages, dans la formation des enseignants. C’est le système éducatif béninois a placé l’Approche par Compétence (APC) au cœur de ses programmes scolaires. En effet, les autorités en charge de l’éducation estiment qu’il s’agit là d’une des meilleures approches connues pour répondre aux exigences et aux défis de la société d’aujourd’hui, tant sur le plan économique que social. La finalité de l’Approche par compétence est que les jeunes construisent des compétences et des savoirs plus étendus, pertinents, durables, mobilisables dans la vie et dans le travail. A cet égard, nous estimons que l’œuvre intégrale est l’outil indispensable à l’atteinte de cet objectif. En effet, l’œuvre intégrale regorge d’un florilège de situations semblables aux expériences du vécu quotidien qui sont des occasions permettant de construire des compétences et des savoirs de tous genres. Donc une exploitation effective des œuvres inscrites au programme permettra à coup sûr de former le nouveau type de citoyen capable de relever les défis de la globalisation. Il s’agit de faire des œuvres au programme le matériel de base de tout apprentissage en français.
Nous avons eu cette révélation lors d’un cours à l’université pendant que nous étions étudiant. Le professeur estime qu’il est aberrant de soumettre à des élèves sachant à peine lire, des œuvres produites par des personnes à l’expérience confirmée dans divers domaines de compétence. Selon lui, les œuvres sont à peine effleurées, même si l’enseignant était animé de toutes les bonnes volontés du monde. Il affirme qu’un seul chapitre d’une œuvre au programme au secondaire peut faire l’objet d’une