Etude du chapitre l de la vie mode l'emploi. g. perec
Œuvre publiée en 1978, la Vie mode d’emploi est le travail le plus conséquent de Georges Perec, en effet ce dernier a mis plus de neuf ans à élaborer ce que l’on est tenté d’appeler son opus magnum, ceci comprenant les nombreuses années de recherches qu‘il a préalablement menées et ensuite la mise en mot de son projet. Si nous avions la prétention de pouvoir en faire un résumé nous ne pourrions dire simplement que le projet de Perec fut de décrire sa vision de la Vie au travers d’un immeuble parisien. La vie de cet immeuble, situé au 11 rue Simon-Crubellier, est évidemment intimement liée aux personnages qui l’ont habités ou visités, mais aussi aux objets qui ont pu s’y trouver ou s’y perdre. Ce « romans » tient donc son sous-titre au foisonnement que l’on peut trouver de divers personnages, objets, histoires, « romans » qui néanmoins forme une véritable unité. Et si nous étions tenté d‘en douter, il suffit de voir que nous ne pouvons aborder la Vie mode d’emploi sans évoquer la littérature potentielle. En effet la VME répond à des contraintes strictes à plusieurs étages si l’on peut dire, le « cahier des charges de la Vie mode d‘emploi» et « quatre figures pour la Vie mode d’emploi » nous donne des pistes pour mieux lire et comprendre Perec. Qu’il s’agisse de contraintes mathématiques ou sémantique. Le chapitre qui nous occupe aujourd’hui est le cinquantième, sur un total de quatre-vingt-dix-neuf. On notera que pour un livre qui « devrait » être constitué de cent chapitre et qui n’en compte que 99, cette place peut intriguer le lecteur, il y en a quarante neuf avant et quarante neuf après, ce chapitre est donc strictement au milieu du livre. Chaque chapitre, à de rares exceptions, s’ancre dans une pièce de l’immeuble, celui que nous nous apprêtons à étudier se situe au cinquième droite, c’est celui que Geneviève Foulerot habitera. La pièce est encore vide, exception faite d’un tableau qui n’est pas encore accroché. Celui-ci,