Etude du titre la curée de zolaa et contexte historique
Etude du titre Ce deuxième volume de la série des Rougon-Macquart s’ouvre par le titre « La Curée ». Il s’agit d’un récit évoquant les fortunes obtenues à Paris grâce à la spéculation. Une histoire naturelle et sociale, figurant certainement parmi les plus violentes que Zola n’ait jamais écrites. La virulence de ce roman témoigne ainsi du dégoût de Zola pour son époque, sa société où les richesses s’amassent aisément par des moyens malhonnêtes. Le Second Empire L’opportunité à saisir pour faire fortune, c’est à Paris qu’on peut la prendre. Paris, capitale française vers laquelle tous les provinciaux véreux et avides de succès vont converger pour faire fortune. C’est donc Paris que tous ces spéculateurs font s’arracher à leur profit. Zola établit grâce au titre de l’œuvre une métaphore par laquelle les spéculateurs sont représentés par des chiens. Effectivement, on nomme curée les morceaux non nobles de la carcasse du gibier abattu ; que l’on jette en pâture (à la fin d’une chasse à courre) à la meute de chiens. Ce terme désigne aussi l’action de partage de cette viande entre les chiens. D’une manière plus figurée, une curée désigne la lutte violente et vorace entre des personnes pour obtenir un avantage par exemple. C’est l’interprétation relative à la chasse que Zola utilise pour désigner la brutalité et l’avidité de ces spéculateurs ; qui deviennent alors exactement comme des animaux. L’interprétation figurée, quant à elle, ne se développera qu’au XVIIe siècle. Zola dénonce par cette métaphore brutale la ruée vers les richesses de Paris. La capitale connaît de grands travaux de rénovation avec de nouvelles avenues. Les célèbres travaux du baron Haussman sont alors mis en place : "Paris s'abîmait alors dans un nuage de plâtre." On peut citer une des nombreuses évocation de ces travaux : « Saccard s’était permis, un jour, de consulter, chez le préfet, ce fameux plan de Paris sur lequel "une main auguste" avait tracé à l’encre rouge les