Etude king jouet
Le 09 avril 2010 par CAROLINE JIROU-NAJOU
Pour affronter ses prochaines échéances et maintenir son rythme de développement à l'international, le groupe familial compte ouvrir son capital à un actionnaire minoritaire.
L'année 2009 n'a pas été la meilleure qu'a connue l'enseigne King Jouet. Ses ventes ont reculé de 3 % à périmètre constant, soit un chiffre d'affaires de 245 millions d'euros. Une contre-performance que l'entreprise explique par la sérieuse chute des ventes de jeux vidéo et par des difficultés rencontrées en puériculture.
Cependant, pas question pour la PME de Voiron (Isère) de mettre la pédale douce sur son développement (188 magasins), en particulier à l'international, avec une priorité pour l'Europe du Sud. En ouvrant son capital, aujourd'hui détenu à hauteur de 92 % par la famille de Philippe Gueydon, son président, King Jouet veut gagner en souplesse financière en vue de sa croissance tout en faisant face à la surcharge générée par la réduction des délais de paiements sur sa trésorerie (5 millions d'euros en 2009). Une somme qui va s'alourdir en 2010 et en 2011. Sans oublier les 15 millions d'euros investis pour construire sa nouvelle plate-forme de 24 000 m2 inaugurée en juin 2009 et dont une extension est prévue pour 2011.
La piste italienne
Dans sa recherche de partenaires, le groupe dispose de plusieurs pistes : des capitaux privés, ou des fonds publics. Cette piste n'est pas exclue, bien que King Jouet ait essuyé un refus pour cause de non-éligibilité à sa demande de fonds de 25 millions d'euros déposée auprès du Fonds stratégique d'investissement initié par les pouvoirs publics. Autre option, faire appel à un autre acteur du marché. Parmi les actionnaires hypothétiques figure la société italienne Giochi Preziosi, citée par Challenges. Celle-ci est fabricant, notamment du fameux Cicciobello qui a encore fait un tabac à Noël, et distributeur en Italie via ses magasins Toys Center, Giocheria et Amico Gio.