Etude ouvrage mariette sineau
Etude de l’ouvrage -
concours Grenoble 1èr année
Etude de l’ouvrage
Concours Grenoble 1ère année 13. Fiche ouvrage - Conclusion
Mariette SINEAU
La force du nombre, Femmes et démocratie présidentielle
Editions de l’Aube 2008
Etablissement d’enseignement privé n° 0133553S
Synergie-Prépa ®
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Conclusion
Si les Françaises ont pu rattraper en grande partie leur retard juridique depuis 1965, c’est grâce à l’élection du président de la République au suffrage universel direct, qui fait désormais des électrices – plus nombreuses que les électeurs – une force avec qui compter. En outre, cette élection au suffrage direct s’est rapidement conjuguée – à partir de 1970 – avec l’explosion d’un féminisme radical, qui met la question des droits des femmes à l’agenda de tous les candidats à la présidentielle. Ainsi la faible représentation parlementaire des femmes n’a pas empêché l’adoption en France depuis les années 1960 de lois et de politiques publiques « émancipatrices » – on en a vu le détail au fil des différents chapitres (c’est exactement l’inverse en Allemagne, où les femmes ont accédé très tôt aux responsabilités politiques sans que les femmes allemandes bénéficient pour autant de lois émancipatrices). Il est vrai que le « présidentialisme » à la française a eu des effets ambivalents : -des effets d’abord négatifs : dans un premier temps la course élyséenne devient un « combat de chefs » qui renforce l’image masculine du pouvoir et contribue à « viriliser » la vie politique. -mais des effets positifs se sont fait progressivement sentir : les femmes accèdent au pouvoir exécutif du fait même de l’existence de ce « présidentialisme » : à partir du septennat de Valéry Giscard d’Estaing, la « volonté du chef » s’exerce en faveur des femmes et de leur présence au sein voire à la tête des ministères. Parallèlement, à partir de 1974, les femmes s’engagent elles-mêmes dans la course présidentielle, surmontant – non sans difficultés – le caractère