Etude sur le roman L'Ingénu
® fin du chapitre 1 « l’impitoyable […] du monde »
Þ montrer comment l’Ingénu est un révélateur des défauts des autres personnages par son attitude et son bon sens
Introduction : le conte philosophique L’Ingénu , écrit par Voltaire et paru en 1767 évoque l’histoire d’un Huron venant d’Angleterre et qui se rend en France, en Basse-Bretagne. Voltaire, philosophe des Lumières du 18e siècle, raconte dans ce texte l’évolution de l’Ingénu, un homme de nature qui va devenir un homme plus réfléchi au fil de l’histoire. Un philosophe même ! Mais Voltaire fait aussi, à travers ce texte, une critique de l’ethnocentrisme des français. En premier lieu sera analysé l’attitude des Bretons puis dans un second lieu le bon sens de l’Ingénu qui diffère de celui des Bretons ; ces deux analyses révèleront les défauts des autres personnages.
I. une odieuse attitude
Le bailli, qui est censé être une personne correcte, fait preuve d’une curiosité extrême en assaillant l’Ingénu de questions allant même jusqu’à s’informer de sa religion. Mais il n’est pas le seul à avoir un mauvais comportement : quand elles apprennent que les Hurons ne sont pas catholiques, mlle de Kerkabon et mlle de St Yves expriment leur désolation pour l’Ingénu et ses semblables. Elles sont horrifiées. « comment se peut-il que les Hurons ne soient pas catholiques ? » suite à cette choquante révélation, mlle de Kerkabon s’exclame « Nous le baptiserons, nous le baptiserons ! » entraînant ainsi l’ovation des convives. Ils réagissent égoïstement en imposant le baptême à l’Ingénu sans même lui demander s’il est pour, ou contre. Ils imaginent même comment se déroulera la cérémonie ainsi que les retombées - pour leurs intérêts bien sûr. « il en sera parlé dans toute la Basse-Bretagne, et cela nous fera un honneur infini » cette exagération montre l’aberrance de cette “lubie” , leurs espoirs quant à ce baptême.
Après le départ de l’Ingénu qui allait se coucher, mlle de