Etude: un enterrement à ornans
Un Enterrement à Ornans a été peint par Gustave Courbet (1818-1877), en 1849 et exposé en 1850, faisant 3,15m x 6,68m, aujourd'hui exposé au Musée d'Orsay, à Paris. Le tableau est constitué de quarante-six personnages, qui sont divisés en trois groupes distincts : A gauche, les hommes d’Église, au milieu les hommes (les notables), et les femmes à droite, en dernier, comme à l’église. Puis, Courbet peint son village natal, où on peut voir sa mère, son père, ses trois sœurs, le maire ainsi que des villageois qui posent sur le tableau. On peut voir derrière les hommes portant le cercueil (qui sont les amis de Courbet), on voit un homme plutôt âgé, à l’arrière, un peu isolé, qui n'est autre que son grand-père décédé un an avant. On peut constater que le niveau social représenté est un niveau social assez élevé, faisant même partie de la petite bourgeoisie, mais la diversité sociale reste importante. La toile de Courbet fait polémique au XIXe siècle, et est considéré scandaleux pour les mœurs, si bien que certains protagonistes ont demandé d’être retirés du tableau. Pourquoi cela a-t-il fait scandale ? Tout d’abord, parce que le tableau a une dimension panoramique, dont le format était autrefois réservé aux grandes scènes historiques, mythologiques ou bien religieuses. Pourtant, Courbet peint une scène de la vie quotidienne, une scène “populaire” , qui prohibe toute idéalisation, et montre la vie telle quelle est. Son œuvre, qui choque les mentalités d'époque, ne laissera pas indifférents de grands littéraires tels que Gautier et Baudelaire qui critiqueront la vulgarité et la laideur de la toile en accusant Courbet de peindre « le laid » , « le trivial » et « l'ignoble. »
En regardant la toile, on constate que les personnages ne regardent pas tous dans la même direction. En effet, les quatre porteurs (ici à gauche) détournent le visage du cercueil, et laissent une impression de dégoût. Cette répulsion est