Etude d'un extrait du roman de l'astrée (1607)
I. Les ambigüités baroques
A. Les apparences
1. La lumière
«Elle ouvrit les yeux longtemps avant que le jour parût, et soudain qu'elle aperçut un peu la clarté, elle sortit du lit pour pouvoir de plus près contempler sa belle bergère endormie, mais il faisait si obscur » (14-18)
«Et parce qu'il semblait que le jour croissant » (42)
2. Jeux sur les identités
Céladon est presque oublié. Le texte ne parle que d'Alexis. L'adjectif «feinte» devant «Alexis» et «druide» nous rappelle que c'est Céladon (23 ; 85). Céladon est plongé dans la féminité, elle est une belle fille : «sa beauté et sa blancheur» (36).
3. Incertitude de la pensée des autres personnages
Les personnages n'ont pas conscience de se qu'ils pensent.
B. Incertitude sur l'identité personnelle
1. Le corps de Céladon
«sa beauté et sa blancheur » (36). On pourrait croire que Céladon est une fille de par son apparence. Sa voix ne le trahi pas.
2. La mise en abîme
Plaisir dans le travestissement (21). Céladon travesti en Alexis aime se travestir en Astrée.
On parle de fétichisme des objets. Tournure comique.
3. Travestissement grammatical
Le pronom personnel utilisé pour Céladon, «il», est «travesti» en «elle» pour Alexis.
De la ligne 122 jusqu'à la fin de l'extrait, un croisement entre «elle» et «la» amène le lecteur à la confusion et donc dans le jeu du travestissement grammatical.
C. Incertitude du langage
1. La séparation physique d'Astrée et d'Alexis
Ligne 5 à 10 : elles désirent être ensemble.
2. Le langage devient un masque
L'auteur travesti la pensée (le marivaudage). Astrée et Alexis ne veulent pas verbaliser leur amour. Le langage est mensongé mais l'amour prend le dessus.
De la ligne 104 à 109, le fait qu'Alexis propose à Astrée d'aller choisir ses vêtements et qu'elle sait qu'Astrée va refuser lui permet de la regarder à moitié nue à son aise.
3. Le mensonge
Les deux filles se mentent à