Etude d'une pièce de théâtre
Créé en Slovénie par le Théâtre Mladinsko, cette pièce prend l’éclatement de la Yougoslavie comme contexte pour évoquer la (re)montée du patriotisme et du nationalisme en Europe. Avec ce spectacle, le metteur en scène, Oliver Frljić, signe une charge explicitement engagée, un manifeste où drames intimes et faits historiques s’entrelacent. Le titre «Maudit soit le traître à sa patrie !» est tiré de la dernière strophe de l’hymne national de l’ex-Yougoslavie.
Le spectacle commence avec sept hommes d’âges variés, étendus au sol, chacun faisant corps avec un instrument de musique. Il y a une grosse caisse, un accordéon, différents instruments à vent, etc. Ils entament une marche funèbre. Il y a également deux femmes assises de chaque côté, observant en silence. Puis les hommes se lèvent un à un pour déposer leurs instruments en arrière scène puis disparaissent. De retour sur scène, chacun évoque la mort d’un acteur slovène célèbre, rendu fameux par la scène de la branlette dans «Hé, les Slaves!» dont on nous fait entendre l’hymne joyeux cela provoque des rires dans le public. Mais tout à coup l’un d’eux sort un revolver et abat ses camarades l’un après l’autre, il y a rupture.
Ensuite, tous les comédiens se retrouvent alignés à l'avant scène. Ils pleurent en se remémorant la mort du maréchal Tito et commencent à se dévêtir sur fond de chanson triste. Chaqu'un leur tour, ils expliquent ce qu'ils faisaient quand la guerre à commencer et nous pouvons remarquer que les quatre personnes s'étant entièrement dénudées étaient des enfants où n'étaient pas nés à cette époque. Dans ce cas la nudité correspond peut-être à l'innocence. Soudainement des coups de feu retentissent à nouveau. Le même homme les abat, avant d’ hurler au public: «Qu’est-ce que vous regardez, femmelettes!» Cette phrase déclenche des rires jaunes chez les spectateurs. Ensuite les acteurs singent un défilé de mode, imitant des mannequins avec