Etude linéaire l'ile des esclaves de marivaux
(il parle du temps)CLEANTHIS. − Il fait le plus beau temps du monde; on appelle cela un jour tendre.«il fait» : tournure impersonnelle«on appelle cela» : annoncer une vérité généraleLexique courtois, langage poétique (personnification)Cléanthis adopte le lexique de la séduction et des sentiments.Pour dire des généralités et des banalités. Le langage des aristocrates est creux et superficiel.ARLEQUIN. − Un jour tendre ?Phrase interrogative avec répétition du GN «un jour tendre»A. n’apporte rien, il répète pour rester sur le même ton. Mais la répétition crée un effet comique.Je ressemble donc au jour, Madame.Phrase déclarative répétition du mot «jour» Compliment qu’il s’adresse à lui-même. …afficher plus de contenu…
se moque des manières galantes qu’il est en train de jouer Il redevient lui-même, sa spontanéité est bien celle du personnage de la commedia dell’arte.CLEANTHIS. − Qu'avez-vous donc ? Vous défigurez notre conversation.Question rhétorique +«défigurez» : verbe péjoratif avec personnificationCe type de conversation repose sur un masque, une «figure» particulière. Les aristocrates emploient donc un langage qui est artificiel, ils jouent une comédie en parlant ainsi.ARLEQUIN. − Oh ! ce n'est rien : c'est que je m'applaudis.Verbe applaudirRéférence au théâtre. Arl. admire son imitation et devient spectateur de lui-même.CLEANTHIS. − Rayez ces applaudissements, ils nous dérangent.Vb à l’impératifLe verbe la présente comme une metteure en scène très autoritaire.l. 13-24 : Reprise du jeu de