Eugénie grandet appartenance au réalisme
H. de Balzac
« Eugénie Grandet » est un roman qui appartient au réalisme. C’est pourquoi, je vais tenter de vous prouver qu’il répond aux principales caractéristiques de ce courant littéraire.
Ce roman s’oppose au Romantisme (On ne trouve pas de « Mal du siècle », ce n’est pas un récit en je, …). Toutefois, on remarque que certains traits du Romantisme sont prolongés. Effectivement, Balzac nous parle notamment des avares et de leur influence (voir paragraphe suivant). Il s’ouvre à la diversité des classes sociales : tout au long du livre, il nous raconte l’histoire de la famille Grandet (famille bourgeoise par excellence) : « Eugénie appartenait bien à ce type d’enfants fortement constitués, comme ils le sont dans la petite bourgeoisie, (…) »(P79) mais nous avons également un léger aperçu d’une autre classe sociale : « Eh !bien!, dit-elle, où que je trouverai du lard et des épices ? ».(P129) Il se met alors au niveau des habitants de Saumur grâce au langage familier utilisé par le personnage de Nanon. C’est intéressant vu qu’il nous laisse juste entrevoir qu’il existe d’autres classes sociales.
Tout d’abord, on remarque que Balzac porte une attention toute particulière aux questions individuelles et sociales du temps présent. Ici, il veut nous montrer notamment l’avarice des gens à cette époque : «(…)et là, voir juste, c’est ne croire à rien, ni aux sentiments, ni aux hommes, ni même aux évènements : on y fait de faux évènements. Là, pour voir juste, il faut peser, chaque matin, la bourse d’un ami, savoir se mettre politiquement au-dessus de tout ce qui arrive ; provisoirement, ne rien admirer, ni les œuvres d’art, ni les nobles actions, et donner pour mobile à toute chose l’intérêt personnel ».(P156) On comprend donc qu’il y avait de nombreux avares à l’époque car Balzac nous en dresse régulièrement le portrait. En effet, il décrit leur façon de procéder et de penser ainsi que les répercussions qu’a leur façon d’agir sur la société.