Europe
Diderot
Le Supplément au voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas est un conte philosophique écrit par Denis Diderot (1713-1784), publié en volume pour la première fois en 1796, donc après la mort de l’écrivain et philosophe français. L’ouvrage s’inscrit dans un triptyque de contes moraux rédigés en 1722. Il est donc précédé de Ceci n’est pas un conte et de Madame de la Carlière.
RESUME DE L’ŒUVRE
Chapitre I : Jugement du voyage de Bougainville Le dialogue s’ouvre sur deux personnages qui attendent que le brouillard se lève pour pouvoir continuer leur périple. Leurs échanges semblent être la suite d’une conversation déjà entamée. Deux personnages, A et B, discutent du Supplément au Voyage autour du monde écrit par Bougainville, que B est en train de lire. A n’a pas lu l’œuvre, c’est pourquoi il pose de nombreuses questions sur le voyage de Bougainville et la personnalité de celui-ci. Les réponses de B nous apprennent que Bougainville était un homme « curieux qui passe d'une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur ». Suite aux informations sur le périple lui-même, B présente à A les difficultés rencontrées, les maladies, le difficile accès aux secours, etc. Ensuite sont développées des réflexions sur quelques évènements marquants du voyage : les Jésuites en Uruguay, la déstabilisation des Patagons, ou encore la question des « sauvages ». Enfin, Aotourou est introduit ; B rappelle qu’il s’agit d’un Tahitien qui a accompagné Bougainville à Paris, permettant une véritable réflexion sur les différences de mœurs entre sociétés. Le Chapitre I se clôt sur la levée du brouillard, qui permet aux personnages de repartir. B encourage une dernière fois son compagnon à lire la suite du récit : « Tenez, lisez… ». C’est par cette ouverture que Diderot peut présenter la suite du récit