Euthanasie-loi
I. Définition.
Etymologiquement : vient du grec "eu" : bien et "thanatos" : la mort, donc : bonne mort, mort douce et sans souffrance.
Le dictionnaire Larousse, quant à lui, la définit comme la "doctrine selon laquelle il est licite d'abréger la vie d'un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances".
En fait, en pratique, la définition reconnue est : "geste ou omission du geste qui provoque délibérément la mort du malade qui souffre de façon insupportable ou vit une dégradation insoutenable".
En théorie, l'on distingue deux catégories dans cette définition :
L'euthanasie active : elle suppose le geste d'un tiers qui administre à un mourant une substance létale ou la lui fournit ou encore le tue par tous moyens.
L'euthanasie passive est plutôt définie comme l'arrêt des traitements de réanimation, ou celui du traitement de la maladie fatale, à partir du moment où l'on est convaincu que le cas est désespéré.
Au regard du droit actuel et en l'absence de loi spécifique, l'euthanasie peut être qualifiée meurtre ou omission de porter secours à personne en péril.
II. L’euthanasie & la loi. 1. La France.
L'euthanasie est illégale en France. Elle n'existe pas en tant que tel dans le code pénal. Deux articles sont cependant invoqués :
- l'article 222-1 : "le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle"
- l'article 221-3 : "le meurtre commis avec préméditation constitue un assassinat. Il est puni de la réclusion criminelle à perpétuité"
L'euthanasie active est donc assimilée à un homicide.
Quant à l'euthanasie passive, "l'abstention thérapeutique",