Euthanasie
Les religions le disent mais sans elles, on peut en avoir la conviction, la vie est un don. Si nous sommes vivants, nous ne savons pas pourquoi mais il y a probablement des raisons qui nous dépassent, il n’est donc pas de notre ressort d’y mettre fin. De même que nous ne décidons pas d’être vivant, nous n’avons à décider d’être mort. On peut penser que la maladie est une épreuve qu’un « Dieu » nous envoie afin de la surmonter pour devenir plus fort.
Le patient doit décider s’il veut mourir ? Peut-on vraiment considérer que, étant donné l’état dans lequel se trouve le patient, il est apte à prendre des décisions raisonnées concernant la vie ? Quelle décision prendre dans le cas d’un patient inconscient ? Il est à craindre que dans un grand nombre de cas, ce soit quelqu’un d’autre qui prenne la décision à sa place.
Bien souvent, la souffrance du patient se confond avec celle de l’entourage. L’entourage pourrait ainsi prendre la décision de l’euthanasie pour abréger les souffrances du patient sans avoir conscience que c’est avant tout sa propre souffrance qu’il cherche à abréger (un individu dans le coma n’a, par exemple, pas de douleur contrairement à son entourage).
Une partie des médecins considèrent que les progrès en matière d’anti-douleurs et de soins palliatifs tranquillisants rendent l’euthanasie inutile.
La mort est toujours un échec et aussi choquant que cela puisse paraître, dans le cas d’euthanasie, on peut considérer qu’il est une « solution de facilité » de la part du patient qui refuse de surmonter les douleurs que la vie lui inflige, de la part de l’entourage qui veut cesser sa propre douleur de voir un proche souffrir ou encore de la part d’un médecin qui ne sait que faire d’autres et pour lui éviter d’avoir à chercher d’autres solutions. Dans ce cas, l’euthanasie peut être envisagée comme le moyen d’évacuer, parfois égoïstement, un « problème ».
Autoriser l’euthanasie, c’est légaliser un empoisonnement, un meurtre, un