Euthanasie
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La société n’a pas à autoriser l’homicide par la loi mais il convient qu’elle sache se montrer indulgente.
Il semble que le terme d’euthanasie ait été créé par le philosophe Francis Bacon au début du 17e siècle. Son sens étymologique est « bien mourir ». Le débat sur les conditions dans lesquelles la loi devrait déterminer les règles à appliquer pour bien mourir est déjà très ancien et rebondit régulièrement. La Hollande et la Belgique autorisent les médecins à pratiquer des gestes dont le but est d’interrompre la vie. En Suisse, la promotion pour le suicide assisté et son organisation sont presque libres.Pour sérier le problème, il convient de préciser exactement ce dont on parle. L’interruption d’une réanimation qui a perdu son objectif, celui de rétablir une possibilité de vie relationnelle, est un refus d’acharnement thérapeutique et non pas un geste d’euthanasie. L’accompagnement d’une personne en fin de vie et la mise en œuvre de tous les traitements nécessaires à éviter les douleurs, physiques ou psychiques, est un acte médical classique : lorsqu’il ne peut plus guérir, le médecin garde le devoir de soulager, et cette obligation l’emporte sans conteste sur celle de prolonger la vie.
La loi
La Loi Leonetti de 2005 a élargi le concept de refus de l’acharnement thérapeutique : chez un malade dont la respiration et les battements cardiaques sont autonomes mais chez lequel tout espoir de rétablissement d’un niveau de conscience permettant un échange avec autrui a disparu, la simple poursuite de la nutrition et de l’hydratation peut être assimilée à un acharnement thérapeutique. À la demande de la famille et après saisine d’un comité ad hoc, ces mesures de survie peuvent être interrompues, la sédation augmentée, le malade s’éteignant en quelques jours.Ce qui est vraiment en cause dans les discussions sur l’euthanasie, c’est l’introduction dans la loi d’une clause autorisant le médecin, voire une tierce