Evadiongue
1re partie : ici il s’agit de mettre l’accent sur la spécificité de l’étonnement philosophique comparativement à l’étonnement du savant. Aussi il faut savoir que l’étonnement philosophique est général et universel : il porte sur tout alors que l’étonnement du savant ne porte que sur des choses particulières, des « phénomènes rares et choisis »
2e partie : mais l’étonnement philosophique exige des conditions de son émergence : d’abord une intelligence plus développée que celle de l’animal. Cela veut dire que l’étonnement ne peut provenir que de ce que Aristote appelait déjà « l’homme animal raisonnable ». Ensuite une prise de conscience du fait qu’il est « un être voué à la mort » et dont l’existence est traversée par la douleur et la misère. C’est pourquoi la naissance de la philosophie selon Schopenhauer ne peut se comprendre qu’en rapport avec le caractère énigmatique du monde et de l’existence.
La phase de discussion :
Il faut montrer que Schopenhauer voit en l’homme un être profondément métaphysique : « l’homme est un animal métaphysique ». Cependant il ne serait pas mal de souligner qu’avant Schopenhauer, Platon et Aristote avaient affirmé la meme chose dans l’Antiquité. (cf. Pour Platon – Le Théetete, 156 d et pour Aristote – La Métaphysique, 982 b 23.)
On peut aussi se poser la question de savoir si le bonheur existe réellement chez Schopenhauer ? En effet si pour lui « le fond de l’existence n’est que douleur », il y a lieu de se demander si Schopenhauer n’est pas un pessimiste pour qui le mal l’emporte toujours sur le bien. D’ailleurs, pour lui, le bonheur n’est qu’une simple suspension de la souffrance.
Que l’homme soit le seul être à s’étonner ne signifie pas qu’il soit le seul animal intelligent. Schopenhauer imprégné de ce débat au XIXe siècle reconnaît implicitement que les animaux ont aussi une intelligence quoi qu’elle ne soit pas apte à s’élever jusqu’au niveau de l’étonnement. Donc l’homme est le seul être à avoir