Evolution Du Mot Texte
Le mot texte est dérivé du latin « textus » qui signifie « ce qui est fixé sur la lettre, ce qui est tissé ».
Le mot texte au fil des époques et en fonction des approches à connu une évolution sémantique. Durant l’époque judéo-chrétienne, le texte représentait : « la fixation de la parole divine dans la Bible et les Evangiles » (Segre 2006 : 361-362). Le mot texte avait une connotation religieuse.
M.A.K. Halliday et R. Hasan considèrent « le texte comme un tissu » car il l’assemblage de plusieurs unités linguistiques de classes et de niveaux différents. Selon Umberto Eco, le texte est une « dentelle » semblable à : « un tissu d’espaces blancs, d’interstices à remplir » (1985 : 66). Pour Ricoeur : « le texte est un discours fixé par l’écriture » (cité par Adam, Ibid. p.13). Il revient à se demander s’il n’existe pas de textes oraux ou devrait on parler de genres écrits et de genres oraux et réservé le texte à l’écriture.. Pour le philologue et sémioticien Cesare Segre : « Il tissuto linguistico di un discorso » : « le texte est un tissu linguistique du discours » (2006 :361 cité par Adam, dans Problème de texte : 2013 : 13).
Selon Denis Slakta le texte : « est une séquence bien formée de phrases liées qui progressent vers la fin ». Autrement dit le texte est une combinaison de phrases qui entrainent le renouvellement des informations, une structure qui repose sur des règles grammaticales mais aussi cohésive.
Dans La Poétique de Dostoïevski de Bakhtine (1970 :238) : « tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte. » (Kristeva : 1969 :85). Bakhtine se focalise sur le caractère intertextuel et polyphonique des textes. En effet pour lui un texte est une partie du déjà dit mais c’est la manière de le dire qui parfois diffère.
Selon Charaudeau et Maingueneau, le texte est « une matière langagière ou un appareil