Evolution du trvail
Le travail a connu de nombreux changements
Notre pays est passé, en un peu plus d’un siècle et demi, d’une économie fondée sur l’agriculture et l’artisanat à une industrie dominante, avant de connaître un développement des services, dans le même temps, s’est amorcé le déclin de la population active des ouvriers au profit des employés et des cadres.
On distingue ainsi couramment une première révolution industrielle à la fin du XVIIIè siècle, basée sur les innovations techniques telles que la machine à vapeur, le métier à tisser, les procédés métallurgiques et l’utilisation du charbon, une deuxième fondée sur l’acier, l’électricité, l’automobile et la chimie au tournant des XIXè et XXè siècles et une troisième depuis les années 1950, fondée sur les sciences du vivant, sur l’électronique et les réseaux. Ces trois révolutions industrielles, bien que de nature totalement différentes, identifient les mêmes mutations : nouvelles énergies, intégration des innovations techniques à la production, changements de modes de production, diffusion à l’ensemble des secteurs, transformations sociales.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, la France poursuit et amplifie l’évolution amorcée. Mécanisation du travail et technologies de plus en plus performantes riment avec mutations des structures agraires et bouleversement du travail paysan. La petite exploitation familiale décline de façon irréversible face aux grandes exploitations. De 36 % de la population active en 1946, la part des actifs agricoles décroît jusqu’à représenter aujourd’hui moins de 4 % de la population.
De son côté, le monde ouvrier connaît également de nombreuses évolutions. C’est au XIXè siècle, avec la première révolution industrielle, les manufactures et les mines, qu’une nouvelle classe émerge : celle des ouvriers, travaillant dans des conditions souvent précaires. Les mineurs, les ouvriers du textile, les sidérurgistes sont les figures emblématiques de ces premières classes