Evolution de l'organisation administrative au maroc
Jusqu’à nos jours, même en les morcelant pour mieux les contrôler, le découpage admi- nistratif s’est déterminé en …afficher plus de contenu…
Ce découpage territorial ignorait l’existence des groupements païens demeurés indépen- dants et placés de facto sous l’autorité des musulmans. Le lamido de Bogo commandait ainsi les Musgum de la rive gauche du Logone. Les limites du lamidat de Kalfou atteignaient à l’est virtuellement les confins du Baguirmi, incorporant des groupes masa et viri. Binder et Mindif se partageaient le commandement des Mundang, des Giziga et des Tupuri. Maroua prétendait régner sur les Giziga Nord et les Mofu. Entériner les prétentions peules et wandala à gouver- ner les groupes haa’be voisins avait pour les Allemands, outre l’intérêt de réduire leur …afficher plus de contenu…
Schwartz). En 1922, les « détache- ments mobiles » inaugurés par le capitaine Monteil impliquèrent la résidence temporaire des
« commandants » dans les groupes païens. Toutefois, alors que les campagnes de pacification se poursuivaient, les responsables essayaient de mieux appréhender le problème. Déjà, en
1918, le gouverneur Fourneau conseillait, dans une lettre au chef de subdivision de Maroua, de faire dépendre directement les haa’be de la circonscription ou de conduire parallèlement l’évolution des commandements des haa’be et des musulmans ; et, en tout cas, de rendre les païens indépendants des Fulbe. En 1921, des instructions du commissaire de la