Excipit de candide de voltaire
Introduction:
Suite à ses ennuis avec le Clergé, Voltaire achète sa propriété de Ferney (frontière Franco-Suisse) où il écrit à l'abri le Conte Philosophique Candide ou l'Optimisme. Bien que l'œuvre soit parue sous le pseudonyme du Docteur Ralph, tout le monde avait reconnu à l'époque la subtile écriture du philosophe. Ainsi, près d'un quart de siècle après Le Mondain et âgé de 65 ans, Voltaire prend (pour citer Savignac) « sa plume pour épée » et expose une nouvelle fois sa critique de la Société.
Avec les derniers diamants de l'Eldorado, Candide s'achète une « petite métairie » dans laquelle il réunit ses compagnons. Le désoeuvrement le conduit à aller quêter auprès d'un derviche la réponse à l'interrogation métaphysique sur l'existence du mal en ce monde, mais il n'obtient qu'une fin de non recevoir : il faut se « taire ». Après quoi il rencontre « un bon vieillard » qui préconise le travail comme remède au malheur humain. Candide retourne dans sa métairie et met en oeuvre cette leçon. Le texte se présente en deux parties: un long discours de Pangloss, puis la vie à la métairie avec le dernier mot de l'apologue laissé à Candide et sonnant comme une maxime « Il faut cultiver notre jardin ».
Pour une compréhension globale du passage :
I. Une conclusion fondée sur la simplicité :
La métairie de Candide reproduit le modèle du Turc : aux vingt arpents répond à la fin la petite terre. Le verbe cultiver (fondamental dans le texte) permet à l’homme d’éviter les trois grands maux qui ont fait toute la trame du conte : l'ennui, le vice, et le besoin. Candide souligne lui-même la supériorité du bon vieillard sur les six rois. Voltaire insiste sur la dimension familiale du domaine (je les cultive avec mes enfants) : à la volonté de puissance des grands, source de guerres, à l’ennui des richesses, Voltaire oppose l’harmonie et la stabilité d’une communauté capable de vivre en autarcie, loin du fracas du monde